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La falaise du REVARD domine la ville d'AIX les BAINS à environ 5 km à vol d'oiseau. On y accède facilement par la route directe, mais il y a un siècle.... Le Revard a connu ses années glorieuses, ses années fastes... autant dire un passé prestigieux ! !! Le Revard est la
première station de sport d'hiver française.
Ce fut ainsi la 1ère station à présenter, dès
1913, une descente aux flambeaux agrémentée d'un programme
pyrotechnique. Tout
ce beau monde ne fut pas sans s'intéresser aux montagnes, et
sous l'impulsion du Docteur Jean Monard (surnommé "le
père du Revard") qui était convaincu que le climat
là-haut était un complément très bénéfique
pour les curistes, l'histoire du Revard était en train de s'écrire.
Il fallait rendre plus accessible les sommets enneigés et bienfaiteurs
du Revard.
Durant l'hiver rigoureux 1891 / 1892, 1200 ouvriers, pour la plupart italiens, et 3.500 kg de dynamite vont venir à bout, en moins d'un an, d'un chantier titanesque. La machine à vapeur qui pouvait transporter 1320 litres d'eau et 700 kg de briquettes de charbon, devait s'arrêter (dans la montée) à chaque gare pour faire le plein d'eau.
Durant la saison d'été 1908, il a été délivré 8.612 billets Aix-les-bains / Revard aller et retour. Durant plus de 40 ans, la "crémaillère" avait fonctionné avec une régularité parfaite et contribua au développement de la station. Cependant, l'absence de modernisation et la vétusté ont entraîné l'arrêt de l'exploitation en 1935. Il existe aujourd'hui, sur tout le parcours, un certain nombre de vestiges, témoins de la grandeur passée du "petit train". L'ancienne gare du Revard est aujourd'hui le bâtiment en pierre, au dessus et à droite du syndicat d'initiative, occupé aujourd'hui par la colonie de vacances de la ville de Pantin. Le TELEPHERIQUE succèda au train à crémaillère en 1935. Sa construction, décidée en 1934, s'inscrivit dans le gigantisme des grands projets de l'époque (Aiguille du midi ou Brévent à Chamonix...), prévoyant d'atteindre en une seule portée de 1.650 m (la plus grande d'Europe) le sommet de la montagne, soit 845 m de dénivellation sans pylône intermédiaire ! La gare de départ, accessible par autocar-navette d'Aix, était située à Mouxy, au pied de la falaise, au lieu-dit "Les Mentens" à 621 m d'altitude. La gare d'arrivée n'était autre que l'actuel restaurant des "Quatre vallées" près du belvédère. Le trajet durait environ une demi-heure : vingt minutes entre Aix et Mentens, puis à peine 10 minutes pour le trajet en cabine.
Ce téléphérique rapide, à l'image moderne, n'avait plus rien à envier à l'antique et lent chemin de fer à vapeur et crémaillère. Cependant, il subira le même sort que ce dernier ; mais cette fois-ci, en plus des problèmes de vétusté vers la fin des années 60 (signes de vieillissement des câbles porteurs..), c'était l'arrivée de la route directe au Revard qui signa son arrêt d'exploitation, les travaux de remise aux normes de sécurité se montrant trop élevés.
Le GRAND-HOTEL, pour accueillir l'afflux de touristes, a été construit dès les débuts du chemin de fer. A l'origine, 2 grands chalets furent construits, offrant restauration et chambres. C'est seulement en 1924/25 que les deux chalets-hôtels furent réhaussés d'un étage et réunis par un bâtiment central en pierre, donnant aux anciens chalets une allure de palace.
La station
de sports d'hiver naissante vit son développement
étroitement lié au "petit train" mais aussi
au dynamisme de certaines personnes, notamment les sociétaires
du Club ARC (Aix-Revard-Chambéry), les membres de la municipalité
d'Aix-les-Bains, qui organisèrent le grand concours de 1909
: épreuves de ski, de fond, de saut, épreuves sur glace,
luge, bobsleigh... Même
le Président de la République de l'époque -Armand
Fallières- honora de sa présence la station du Revard.
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