LE REVARD n'est pas une station comme les autres... Elle a une histoire fabuleuse dont voici quelques extraits

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LA TERRASSE DES CHALETS HOTEL (FUTUR GRAND HOTEL) EN 1894

La falaise du REVARD domine la ville d'AIX les BAINS à environ 5 km à vol d'oiseau. On y accède facilement par la route directe, mais il y a un siècle....

Le Revard a connu ses années glorieuses, ses années fastes... autant dire un passé prestigieux ! !!

Le Revard est la première station de sport d'hiver française. Ce fut ainsi la 1ère station à présenter, dès 1913, une descente aux flambeaux agrémentée d'un programme pyrotechnique.
Pourquoi, comment en était on arrivé là ? Il faut dire "qu'en bas", la grande vie battait son plein. La ville d'Aix les Bains -par sa réputation, son cadre magnifique et surtout ses thermes- attirait la belle société (parmi laquelle reines et rois, princesses, nobles, mèdecins..) qui se cotoyait dans les grands hôtels luxueux et les palaces.

LA GARE DU REVARD EN 1894 (EN ARIERE-PLAN : LES CHALETS -HOTELS)Tout ce beau monde ne fut pas sans s'intéresser aux montagnes, et sous l'impulsion du Docteur Jean Monard (surnommé "le père du Revard") qui était convaincu que le climat là-haut était un complément très bénéfique pour les curistes, l'histoire du Revard était en train de s'écrire. Il fallait rendre plus accessible les sommets enneigés et bienfaiteurs du Revard.
C'est ainsi que les hommes construisirent LE FUNICULAIRE reliant la ville d'Aix les Bains au REVARD.


Ce CHEMIN DE FER à CREMAILLERE fonctionna des années 1892 -date de construction du Grand Hôtel- à 1935. Sa longueur était de 9,350 km.

LE CHEMIN DE FER A VAPEUR DU REVARDDurant l'hiver rigoureux 1891 / 1892, 1200 ouvriers, pour la plupart italiens, et 3.500 kg de dynamite vont venir à bout, en moins d'un an, d'un chantier titanesque.

La machine à vapeur qui pouvait transporter 1320 litres d'eau et 700 kg de briquettes de charbon, devait s'arrêter (dans la montée) à chaque gare pour faire le plein d'eau.

 

LES VACHES   AUJOURD'HUI  IL Y EN A ENCORE.... LE TRAIN, PAR CONTRE...
La montée durait 1 Heure 15 minutes, la descente un peu moins. Le parcours comprenait 5 gares : AIX - Mouxy - Pugny-chatenod - Pré-Japert et Mont-Revard. Il comportait des ponts, des passages à niveaux, mais aussi des ouvrages d'art remarquables : le viaduc des Fontanettes, le tunnel de Pré-Japert (28m) et le souterrain de Pré-Farnier (115m).

Durant la saison d'été 1908, il a été délivré 8.612 billets Aix-les-bains / Revard aller et retour. Durant plus de 40 ans, la "crémaillère" avait fonctionné avec une régularité parfaite et contribua au développement de la station.

TRAIN A 2 VOITURES EN 1929Cependant, l'absence de modernisation et la vétusté ont entraîné l'arrêt de l'exploitation en 1935. Il existe aujourd'hui, sur tout le parcours, un certain nombre de vestiges, témoins de la grandeur passée du "petit train". L'ancienne gare du Revard est aujourd'hui le bâtiment en pierre, au dessus et à droite du syndicat d'initiative, occupé aujourd'hui par la colonie de vacances de la ville de Pantin.

LA GARE D'ARRIVEE SUPERIEURE DU TELEPHERIQUE SITUEE A L'EMPLACEMENT ACTUEL DU RESTAURANT DES "4 VALLEES" Le TELEPHERIQUE succèda au train à crémaillère en 1935. Sa construction, décidée en 1934, s'inscrivit dans le gigantisme des grands projets de l'époque (Aiguille du midi ou Brévent à Chamonix...), prévoyant d'atteindre en une seule portée de 1.650 m (la plus grande d'Europe) le sommet de la montagne, soit 845 m de dénivellation sans pylône intermédiaire !

TELEPHERIQUE DU MONT REVARD - VUE D'ENSEMBLE AVEC, EN BAS, AIX LES BAINS ET LE LAC DU BOURGET.        SUJET A VERTIGE, S'ABSTENIR....La gare de départ, accessible par autocar-navette d'Aix, était située à Mouxy, au pied de la falaise, au lieu-dit "Les Mentens" à 621 m d'altitude. La gare d'arrivée n'était autre que l'actuel restaurant des "Quatre vallées" près du belvédère. Le trajet durait environ une demi-heure : vingt minutes entre Aix et Mentens, puis à peine 10 minutes pour le trajet en cabine.

 

LE DEBUT DE LA FIN ?

 

Ce téléphérique rapide, à l'image moderne, n'avait plus rien à envier à l'antique et lent chemin de fer à vapeur et crémaillère. Cependant, il subira le même sort que ce dernier ; mais cette fois-ci, en plus des problèmes de vétusté vers la fin des années 60 (signes de vieillissement des câbles porteurs..), c'était l'arrivée de la route directe au Revard qui signa son arrêt d'exploitation, les travaux de remise aux normes de sécurité se montrant trop élevés.

 

 

 

LE PROJET DE GRAND-HOTEL DE 1924 / 25Le GRAND-HOTEL, pour accueillir l'afflux de touristes, a été construit dès les débuts du chemin de fer. A l'origine, 2 grands chalets furent construits, offrant restauration et chambres. C'est seulement en 1924/25 que les deux chalets-hôtels furent réhaussés d'un étage et réunis par un bâtiment central en pierre, donnant aux anciens chalets une allure de palace.

LES CHIENS DE TRAINEAU DE PAUL EMILE VICTOR DEVANT LE GRAND HOTEL
Le grand hôtel sera très prospère jusqu'à la 2ème guerre. Une clientèle très riche et de nombreuses personnalités de l'époque fréquentent ce palace lié à la vie mondaine d'Aix-les-Bains. L'hôtel fut ainsi aménagé aux normes de grand standing : cuisines de haut rang, orchestre avec concert quotidien, salle de jeux, salons confortables et luxueux, chapelle...
Malgré plusieurs changements de propriétaires, le Grand Hôtel connaîtra encore des belles années, le Revard bénéficiant d'un enneigement exceptionnel de 1953 à 1959. Pendant l'hiver 1954-55, l'hôtel est le premier établissement de la région à recevoir la télévision en captant l'émetteur du Mont Pilat, mis en place bien avant le Mont du Chat.

Les deux premiers téléskis (l'Observatoire et les Ebats) et la PATINOIRE attirent les foules. C'est une période de pleine prospérité.                                           

LA PATINOIRE SITUEE TOUT PRES DU GRAND HOTEL (EN HAUT A DROITE SUR LA PHOTO)

La station de sports d'hiver naissante vit son développement étroitement lié au "petit train" mais aussi au dynamisme de certaines personnes, notamment les sociétaires du Club ARC (Aix-Revard-Chambéry), les membres de la municipalité d'Aix-les-Bains, qui organisèrent le grand concours de 1909 : épreuves de ski, de fond, de saut, épreuves sur glace, luge, bobsleigh...
Le Revard s'équipa d'une très vaste patinoire de 4000 mètres carrés, éclairée électriquement : pour l'époque, cette réussite contribua à valoriser encore la station dont la renommée dépassait les frontières !
A cette patinoire allaient s'adjoindre un rink de curling, une piste de luge et de bobsleigh, des tremplins de saut... Tous ces équipements attirèrent bientôt une clientèle internationale. Le Revard fut alors comparé aux stations helvétiques, et en particulier à Saint-Moritz !

LA PATINOIRE DE 4000 M2  (A DROITE : UNE PARTIE DU GRAND HOTEL)Même le Président de la République de l'époque -Armand Fallières- honora de sa présence la station du Revard.
Le programme d'animation permanent et de qualité de la station comprenait : tournois internationaux de curling, matchs de hockey, sauts à ski sur le grand tremplin (pour les adultes), danses rythmées sur la patinoire avec, la nuit, des projections lumineuses, gymkanas, courses de bobsleighs, courses de rennes attelés, et les journées norvégiennes relatées dans la presse de l'époque. En 1924, les premiers jeux olympiques d'hiver furent proposés à la ville d'Aix les Bains, afin qu'elle les organisât au Mont Revard, mais le conseil municipal de l'époque refusa malgré les nombreuses subventions, et les jeux eurent lieu à Chamonix. Le luxe, le standing mais aussi le sport régnaient en maître au Revard. En 1935, la Fédération française de ski allait créer au Mont-Revard, son premier centre officiel pour la formation des moniteurs.

 

 

 

 

S O U R C E S   E T   R E F E R E N C E S :

La plupart des illustrations ci-dessus sont extraites de la publication "Arts et Mémoire"de la Société d'art et d'histoire d'Aix-les-Bains - N°6. Publication que nous avons achetée à l'office de tourisme du Revard. Les textes ci-dessus sont très largement inspirés de cette même publication. Les photos ci-dessus ne doivent pas être reproduits pour un site marchand ou pour quelque autre activité commerciale. En tout état de cause, les photos ci-dessus, ainsi que les textes, ne constituent pas une synthèse de la publication dénommée. Nous conseillons très vivement à nos visiteurs de se procurer la publication et de la lire dans sa version intégrale (147 pages version A4). Vendue à un prix dérisoire, elle est d'une très grande richesse, à la fois historique, touristique et culturelle. Vous y trouverez bien d'autres chapitres, notamment "Le Revard et le cinéma", "Le Revard militaire", "Le Revard et ses champions sportifs", "Le premier site français de ski de fond", "Le Revard, station climatique?"...etc. Je tiens à remercier et à féliciter toutes les personnes qui ont participé à l'élaboration de cette publication n°6 datée de juin 1996. Le Webmaster de ce modeste site.

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